Bilan au Japon

Vivre 1 an en visa PVT au Japon

Découvrez mon bilan plein de rebondissement lorsque j’ai fait mon visa working-holiday au Japon

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Après avoir passé une superbe année en visa étudiant, j’ai décidé de continuer l’aventure avec cette fois-ci un visa vacances-travail au Japon. Cette deuxième année était bien différente de la première puisque j’ai travaillé, passé du temps avec mes amis et j’ai un peu voyagé. Ce séjour m’a ouvert les yeux sur le monde du travail et la vie réelle du Japon ; au-delà d’un simple voyage, il m’a fait prendre du recul sur ce qui m’attendrait, si je décidais de poursuivre mon projet Japon.

Dans ce bilan, je partagerai les moments marquants de mon année en visa PVT au Japon, les défis que j’ai dû surmonter pour m’adapter au monde du travail japonais, ainsi que les leçons précieuses que j’ai tirées de cette expérience mouvementée. Entre les moments magiques passés avec mes amis et la course pour décrocher un emploi et obtenir un visa de travail, cette année a été remplie de hauts et de bas, mais aussi d’une immense satisfaction personnelle.

Que vous envisagiez de vivre une aventure similaire au Japon ou que vous soyez simplement curieux de découvrir ce que cette année m’a apporté, j’espère que mon récit vous inspirera et vous éclairera sur ce pays fascinant.

L’objectif de l’année

Le visa programme vacances-travail au Japon

Le visa PVT (Programme Vacances-Travail) au Japon offre aux jeunes l’opportunité unique de vivre une expérience immersive dans le pays pendant un an. Il permet non seulement de voyager à travers le Japon et de découvrir sa culture, mais aussi de travailler temporairement pour financer son séjour.

Ce visa est une porte ouverte vers des rencontres enrichissantes, l’apprentissage de la langue japonaise, et une immersion totale dans la vie quotidienne japonaise, tout en offrant la possibilité de gagner en expérience professionnelle à l’étranger.

Un projet Japon en concrétisation

Mon année en visa PVT au Japon a marqué une étape cruciale dans mon projet de m’installer à long terme dans ce pays. Mon objectif principal était de décrocher un visa de travail pour pouvoir y vivre et travailler durablement. Grâce à ma précédente année en tant qu’étudiant en école de japonais, j’avais acquis un niveau de langue suffisant pour entamer ma recherche d’emploi.

En seulement un mois, j’ai réussi à intégrer une entreprise japonaise, où j’ai travaillé pendant trois mois. Cette expérience a non seulement renforcé mes compétences professionnelles, mais aussi confirmé que mon projet de vivre au Japon était en train de se concrétiser.

Voyager ou travailler

Le visa PVT au Japon offre une grande flexibilité, permettant à la fois de voyager et de travailler.

Cependant, j’ai choisi de consacrer la majeure partie de mon temps à la recherche d’un emploi et à travailler en entreprise pour maximiser mes chances d’obtenir un visa de travail à long terme. Il est important de noter que ce visa ne permet pas de travailler à temps plein sur toute la durée de l’année : on peut par exemple diviser l’année en deux, à savoir travailler jusqu’à 6 mois, tandis que les 6 autres mois réservés aux voyages et à la découverte du pays.

Malgré ces restrictions, j’ai tout de même pris une semaine à la fin de mon visa PVT pour voyager dans la région du Kansai, où j’ai pu visiter les magnifiques villes de Kyoto, Osaka, Kobe et Nara. Cette parenthèse m’a permis de me ressourcer après une année bien remplie.

Vivre le Japon

La reprise des habitudes

Lorsque je suis retourné au Japon avec mon visa PVT, j’ai rapidement repris mes habitudes de vie comme si je n’avais jamais quitté le pays. Durant les premiers mois, je sortais me promener dans Tokyo, j’allais dans des restaurants, des bars, et des boîtes de nuit. Je continuais également de photographier des voitures dans les rues et de participer à des rassemblements automobiles.

C’était comme si je vivais à nouveau au Japon sans penser au temps limité de mon visa, profitant pleinement de tout ce que ce pays avait à offrir, comme si j’y étais déjà installé de manière définitive.

La sharehouse

La sharehouse dans laquelle j’ai résidé pendant mon année en visa PVT était vraiment superbe. Contrairement à ma précédente sharehouse de 5 chambres durant mon visa étudiant, celle-ci comptait 70 chambres. Le salon était immense, avec une grande télévision, une salle à manger spacieuse et une grande cuisine. Tout y était vraiment grand !

Quand je me suis installé, il y avait environ 35 résidents venus du monde entier : 6 Français, 1 Américain, 2 Chinois, 3 Coréens, 12 Japonais, 3 Anglais, 1 Australien, 1 Sud-Africain, et d’autres nationalités que j’ai oubliées. À mon arrivée, certains groupes d’amis étaient déjà formés. Plusieurs résidaient déjà au Japon, d’autres étaient en PVT comme moi, et quelques-uns étaient simplement de passage pour quelques mois de voyage.

La sharehouse était une véritable résidence sociale, et le manager organisait régulièrement des événements comme des soirées de Noël, des fêtes d’Halloween, ou encore des barbecues près de la rivière. C’est grâce à ces événements que j’ai pu rencontrer de nouvelles personnes et, petit à petit, former mon propre groupe d’amis.

Rencontres et divertissements

Lors de mon année en visa PVT, j’ai continué à sortir à Tokyo avec des amis que j’avais rencontrés lors de mon premier séjour au Japon, mais j’ai également passé d’innombrables soirées avec mes nouveaux amis dans la sharehouse. À vrai dire, notre logement était situé à environ 30 minutes à 1 heure de Shinjuku, à l’ouest de Tokyo, ce qui facilitait nos soirées sans avoir à trop se déplacer. Nous formions un groupe éclectique, composé de 3 Français, 4 Japonais et 2 Coréens. Aujourd’hui, j’ai gardé contact avec certaines personnes de ce groupe, et nous continuons à nous retrouver lorsque je leur rends visite pendant mes voyages au Japon.

Il n’est pas toujours facile de se lier d’amitié avec des Japonais ou des Coréens, en raison de la différence culturelle, mais notre façon de penser et notre façon d’être s’accordaient parfaitement. C’est pourquoi, malgré la distance et les différences culturelles qui nous séparent, nous continuons à partager de bons moments ensemble, prouvant que l’amitié transcende les frontières.

Travailler au Japon

La recherche d’emploi

Les trois premiers mois de mon année en visa PVT ont été consacrés à m’amuser et à profiter de la vie à Tokyo. Cependant, au quatrième mois, j’ai décidé de retourner travailler dans le tri de colis chez Yamato Transport, où je devais trier plusieurs centaines de colis par nuit. C’était un travail de nuit, avec des horaires de 23h30 à 8h du matin. À ce moment-là, j’avais encore de quoi subvenir à mes besoins, mais je voulais vraiment commencer à m’impliquer dans le monde du travail.

J’avais déjà pratiqué cet emploi lors de mon visa étudiant, mais je n’avais pas réussi à tenir longtemps à cause de l’emploi du temps qui ne correspondait pas avec mes cours. À présent, je pensais avoir plus de temps et la capacité de rester plus longtemps. Cependant, après une semaine de travail de nuit, j’étais épuisé.

C’est alors que j’ai décidé de me concentrer sur ma recherche d’emploi dans mon domaine, l’informatique. J’ai pris une semaine pour créer mon CV en japonais et je me suis inscrit sur plusieurs sites de recherche d’emploi. Pendant un mois, j’ai envoyé entre 15 et 20 candidatures par jour, ce qui a fini par porter ses fruits, puisque j’ai pu décrocher plusieurs entretiens.

À ce moment-là, je passais enfin du monde des bisounours, où je voyageais au Japon, au monde réel du travail au Japon.

Regard sur les entreprises japonaises

Tout au long de mon visa PVT, j’ai eu l’occasion de travailler pour trois entreprises. La première était Yamato Transport, où j’avais un job à temps partiel (baito), et les deux autres étaient des postes en informatique avec un contrat de trois mois à temps plein, offrant la possibilité de passer à un statut de visa de travail. Avant de décrocher mon premier emploi en informatique, j’ai passé trois entretiens, le troisième étant celui de l’entreprise qui m’a finalement recruté.

Lors de l’entretien d’embauche, l’échange était assez fluide, mais un détail préoccupant est rapidement apparu : le salaire. En travaillant chez Yamato Transport, j’étais plutôt bien payé (voire même trop bien payé), et l’entreprise d’informatique avait du mal à accepter de me verser le même salaire. Après quelques négociations, ils ont finalement cédé. Je ne vais pas entrer dans les détails ici, car je parle déjà mon expérience en informatique au Japon dans un autre article. J’ai alors occupé le poste de webdesigner et d’intégrateur web, faisant exactement ce que j’aimais et qui correspondait à mes compétences.

Les deux premiers mois se sont bien déroulés, mais sans que je change quoi que ce soit, la situation a rapidement commencé à se dégrader. Vers la fin de mon contrat, je me suis retrouvé face à des collègues qui parlaient un niveau de japonais que je ne comprenais plus du tout. Malgré mon implication, ils ont décidé de mettre fin à mon contrat de travail. Finalement, ils m’ont proposé un dilemme : continuer à travailler pour gagner moins. Cela ne me convenait pas, alors le contrat a pris fin.

Au-delà de la conclusion de cette expérience, j’ai été témoin de comportements marquants au sein de cette entreprise, faisant froid dans le dos. Je ne sais pas si toutes les entreprises japonaises fonctionnent de cette manière, mais cette expérience m’a donné un regard nuancé sur le monde professionnel au Japon.

À deux doigts du rêve

3 mois avant la fin du PVT

Au cours de mes trois derniers mois au Japon avec un visa PVT, j’ai commencé à voir le temps défiler plus rapidement. Bien qu’il me restât encore cinq mois devant moi, je savais que les deux derniers mois seraient courts pour trouver un emploi. Je n’avais donc pas une seconde à perdre et j’ai repris ma recherche d’emploi en appliquant la même méthode qu’auparavant. À ma grande surprise, j’ai pu trouver un nouvel emploi au bout d’une semaine.

Cette fois-ci, le cadre était un peu différent. L’entreprise était située à Gifu, ce qui signifiait que je travaillais tous les jours en télétravail depuis ma sharehouse. Mon travail était similaire à celui que j’avais occupé précédemment : élaborer des maquettes UI/UX design pour les intégrer au format web en HTML, CSS et JavaScript. Même dans les moments difficiles, je continuais à croire en moi, à persévérer et à m’impliquer autant que possible. Cependant, un événement venu de nulle part allait tout chambouler.

Le covid-19

Alors que je travaillais pour l’entreprise située à Gifu, tout semblait bien se passer. Un jour, le gérant de l’entreprise, de retour à Tokyo pour quelques jours, m’a invité à diner afin de discuter de l’évolution de mon contrat. Il était intéressé à me garder au sein de la société sur le long terme.

Nous étions au mois de janvier, et je commençais à entrevoir un avenir prometteur. Cependant, un événement inattendu a fait son apparition : le COVID-19. Cette pandémie mondiale a eu des conséquences dévastatrices, affectant les économies et les entreprises à travers le monde. Les mesures de confinement et les restrictions de déplacement ont mis de nombreux secteurs à l’arrêt.

Mon entreprise, qui ne recevait plus aucun client, était quasiment à l’arrêt. Cela a mis un terme à mes espoirs de signer un contrat à long terme avec un visa de travail. J’étais pourtant si proche de réaliser mon rêve d’une carrière au Japon, mais la situation devenait de plus en plus délicate.

Un voyage mérité

À ce moment-là, il ne me restait qu’un mois avant l’expiration de mon visa PVT au Japon. J’ai décidé de profiter pleinement de ce dernier mois, en visitant le Japon et en sortant avec mes amis. J’ai donc pris un billet aller-retour en Shinkansen pour explorer le Kansai, une région que je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir.

J’ai réservé un hôtel à Osaka, où j’ai commencé mon aventure en visitant la ville. Ensuite, j’ai eu la chance d’explorer Kyoto, Nara et Kobe, où j’ai enfin pu goûter le célèbre bœuf de Kobe. En raison de la pandémie, lors de mes visites, il n’y avait aucun touriste. J’ai pu admirer des sites emblématiques tels que le temple du pavillon d’or à Kyoto et le sanctuaire Fushimi Inari-Taisha dans une tranquillité incroyable.

À mon retour à Tokyo, mes amis avaient appris que je m’apprêtais à rentrer en France. Nous avons alors passé plusieurs moments inoubliables ensemble, savourant chaque instant avant mon départ.

Conclusion sur ce visa PVT au Japon

Pour conclure, mon année en visa PVT au Japon a été une aventure inoubliable.

Même si j’étais à deux doigts de réaliser mon rêve de m’installer durablement, cette expérience a été extrêmement enrichissante. J’ai eu l’occasion de découvrir le monde du travail à la japonaise, de me confronter à un niveau de japonais supérieur au mien et de tisser des liens d’amitié précieux. J’ai également profité de chaque instant pour savourer la vie au Japon, entre les soirées entre amis et les voyages à travers le pays.

Ces moments m’ont permis de grandir et d’approfondir ma compréhension de la culture japonaise, faisant de cette année une période marquante de ma vie.

Depuis que je suis rentré en France en 2020, je me suis souvent demandé si je regrettais cet échec. La réponse est non, car ce retour m’a permis de me consacrer à divers projets en informatique, de développer mon expertise en tant qu’entrepreneur et d’optimiser mon site Projet Japon. Des activités que je n’aurais pas pu mener de front si j’avais continué à travailler au Japon. Cela m’a offert une nouvelle perspective sur mon parcours. Ce visa PVT et ce retour en France ont forgé mon esprit, et si je décide de retenter l’expérience au Japon, cette fois-ci, je me sentirai vraiment prêt.

Photo de Lucas

Lucas

Voyageur passionné du Japon, j’ai fondé Projet Japon car j’aime accompagner les touristes francophones dans la préparation de leur séjour au Pays du Soleil Levant. J’ai vécu 2 ans au Japon (visa étudiant et PVT) et je continue de voyager en mettant le site à jour régulièrement. Je vous souhaite la bienvenue et une agréable visite sur Projet Japon !

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